Chirurgie de la paroi, hernies et éventrations

HERNIE INGUINALE

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de l’issue, à travers un orifice naturel de la paroi abdominale, d’une partie du contenu de l’abdomen (frange de graisse, intestin …)

Quels sont les risques ?

Ils sont de deux ordres.

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Le plus fréquent, quasi-inéluctable tient à la pérennisation de la hernie et à son accroissement progressif, source de gêne locale, entravant la vie quotidienne, la marche… Mais cette évolution se produit de façon très variable, en quelques mois ou quelques dizaines d’années.

Le deuxième risque, plus rare, et assez peu prévisible est celui de l’étranglement. C’est généralement très douloureux et cela nécessite une intervention en urgence pour limiter les dégâts intestinaux.

Quel est le traitement ?

Le seul traitement possible est chirurgical.

La réparation par cœlioscopie

L’intervention nécessite une anesthésie générale et dure environs 30 minutes. Il n’y a pas d’ouverture au niveau de l’aine mais l’opérateur réalise une cœlioscopie en s’introduisant dans l’abdomen par 3 petites incisions réparties sur le ventre.

Les techniques laparoscopiques représentent les approches les plus récentes en matière de hernie de l’aine. Elles ont notre préférence du fait de la qualité des suites post-opératoires.

Points forts :

  • Les hernies inguinales de ladulte doivent être réparées avec interposition dune prothèse
  • La laparoscopie donne de meilleures suites fonctionnelles immédiates par rapport à la voie ouverte

Quelles sont les suites post-opératoires ?

Chaque fois que possible, la cure de hernie inguinale est réalisée en ambulatoire : vous entrez le matin à jeun et vous sortez en fin de journée après un examen médical et à la condition d’être accompagné et ne pas être seul à son domicile la première nuit suivant l’intervention.

L’objectif du traitement est de faciliter au plus vite la reprise des activités physiques : les activités professionnelles, s’il ne s’agit pas d’un travail de force, peuvent reprendre vers le 7e jour, les activités physiques de fond vers le 15e jour, la solidité définitive n’est acquise que vers 2 à 3 mois pour les techniques non coelioscopiques. La cœlioscopie permet de récupérer une activité physique et sportive dès la première semaine.

Les complications sont rares: hématome local, infection locale (moins de 1% en technique « ouverte », quasi-nul en cas de cœlioscopie), douleurs locales persistant quelques semaines ou mois (environ 1%). Plus exceptionnelle encore (2 à 3 pour 1000 opérations), une phlébite du cordon spermatique, thrombose de la veine du testicule, qui peut résulter en une atrophie testiculaire. Son risque est d’autant plus élevé que la hernie est plus volumineuse, descendant dans la bourse, nécessitant une dissection étendue, ou qu’il s’agit d’une récidive, de dissection toujours plus délicate.

Enfin, les récidives de hernies sont rares, surtout après utilisation de prothèses. Leur fréquence varie de 0.1 à 3% à 3 ans. Elles seraient liées à une rétraction secondaire de la prothèse. Leur traitement est plus délicat

Bon à savoir

Fumer augmente le risque de complications chirurgicales de toute chirurgie.
Arrêter de fumer 6-8 semaines avant l’intervention élimine ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien et votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté